-Pauvre Didi... il se sentirait abandonné...Je me mis à rire. Elle avait raison, si on passait une journée sans l’embêter, il allait croire qu’on ne l’aimait plus! Quoique pour lui, ça devait lui faire des vacances. Je me demandai toujours comment il arrivait à nous supporter... D’autres que lui serait partit à toute hâte...
Je vis Miriel roulé dans les couvertures jusqu’au bord et elle se laissa glisser jusqu’au sol. Mais qu’est-ce qu’elle fabriquait?
- Regarde Isi, je suis une chenille!Oui, et un jour, tu deviendras un magnifique papillon..
Je me mis à rire encore plus fort, trouvant ma jeune sœur hilarante. Elle était de bien bonne humeur ce matin et la voir aussi joyeuse, me rendait heureuse.
Elle se glissa quelques secondes sous le lit et j’haussai un sourcil, me demandant ce qu’elle pouvait bien aller faire là-dessous. Elle ressortit enfin, tenant une jolie boîte en verre. Je remarquais juste des feuilles à l’intérieur... Tant que ce n’était pas des serpents ou autres trucs venimeux à l’intérieur...
Miriel ouvrit doucement la boite et je priai pour que ça ne soit pas des abeilles. Au même moment, notre gouvernante entra, et surprise, ma jeune sœur lâcha la boite qui alla s’écraser au sol.
- Oups...Je me bouchai les oreilles lorsque la bonne femme se mit à crier. Pourquoi elle en faisait tout un plat? Ce n’était que des coccinelles... L’une d’entre elle vient se poser sur mon doigt et je la regardais s’envoler à nouveau en riant. J’ouvris grand mes fenêtres, pour leur permettre de retourner dans les jardins.
La gouvernante devient subitement aussi rouge que la carapace des petits insectes chéris de ma sœur et elle se précipita vers cette dernière, en s’écriant :
- MIRIEL TINUVIEL!!
Lorsqu’elle se décidait à employé notre prénom ET notre nom de famille, c’est qu’on était vraiment mal...
Elle attrapa Miriel par une oreille et la força à s’asseoir devant ma coiffeuse. Je m’assis sur le lit défait en attendant qu’elle ait terminé et je vis clairement le regard noir qu’elle me jetait depuis le miroir. Quoi c’était de ma faute maintenant?
- Cette fois ça ne passera pas!! Quand j'aurais fini de vous coiffer vous irait immédiatement vous habiller puis petit déjeuner et vous filerait en cours d'histoire avec vôtre sœur! Un seul autre écart et vous serez sévèrement punie!
Je grimaçai... Le cours d’histoire était synonyme d’ennui total. Au moins, je pourrais reprendre le sommeil qui me manquait...
Je remarquai le regard de détresse que Miriel m’envoya. J’aimerai bien venir te brosser les cheveux, mais cette vieille harpie ne me laissera pas s’approcher de toi...
- Maintenant allez tout de suite vous habiller!
Ma petite sœur sortit et se dirigea vers sa chambre à pas trainant. Je souris à sa phrase silencieuse et j’acquiesçai.
Lorsqu’elle fut partit, la gouvernante se retourna vers moi et me fit les gros yeux. Je relevai un peu les épaules et je répondis :
-Quoi?Elle me fit signe de venir m’asseoir sur le tabouret et je pris place.
-Vous devriez plus surveiller votre jeune sœur, princesse.
Elle était déjà dans ma chambre à mon arrivé... Je ne pouvais pas savoir qu’il y avait des insectes sous mon lit. Tout le monde savait que mes dons de divination était médiocre, comparé à ceux de Miriel...
Je marmonnai un truc qui ressemblait à «ce n’est pas moi qui va empêcher ma sœur de faire ce qu’elle veut» et en guise de réponse, je me reçu une tape légère derrière la tête.
-Aie!La gouvernante repris la brosse et répliqua :
-Restez polie, alors!
Elle reposa la brosse après quelques minutes et me pria de m’habiller. Il ne fallait pas faire attendre nos tuteurs qui blablabla. Je n’écoutais pas le reste de son sermon et je refermais soigneusement la porte derrière elle, une fois qu’elle fut sortie.
Je défis le chignon élégant qu’elle m’avait fait pour simplement attacher deux mèches avec des lanières de cuir. Je n’aimais pas ce qui était compliqué...
J’attrapais la première tunique qui me passa sous la main, d’un joli vert sombre. J’enfilai une ceinture argenté, mes pantalons beiges et mes bottes de chasse favorites. Certains qu’après un cours ennuyeux, j’allais jouer de l’arc...
Je sortis rapidement de ma chambre pour rejoindre la salle à manger et un visiteur inattendu me suivit jusque là. Je me retournai en direction de l’elfe lunaire et dit en riant :
-Tu aimes te faire martyriser tôt Findir?Il me fit un drôle de sourire, est-ce qu’il était masochiste où quoi?
-Non, je dois juste m’assurer de votre sécurité perpétuelle, princesse Isilwë...
Je ris en poussant les portes de la grande salle et dit :
-Alors, tu n’as pas de chance. Parce qu’on a Guérison aujourd’hui, après Histoire... Miriel va se faire une joie d’essayer ses potions sur toi! N’est-ce pas, sœurette?Je le vis grimacer et je m’assis en riant en face de ma jeune sœur qui ne semblait pas avoir remarqué la mimique de notre garde du corps. Je déchirai un morceau de pain, dégoulinant de miel et de noix que j’enfournai avec joie. J’attrapai une poignée de framboise des bois, avant que ma sœur ne les engloutissent toutes...
Voyant que Findir était resté sur le pan de la porte, je dis :
-Voyons! Tu ne vas pas rester planté là! Viens au moins t’asseoir avec nous.Il s’exécuta, mais je le vis faire un temps d’arrêt, se demandant bien de quel côté de table il allait s’asseoir. S’il s’asseyait à mes côtés, Miriel allait le bouder et s’il prenait l’autre côté, il allait devenir une cible potentiel pour mes flèches. Heureusement que père l’a bien choisis... L’elfe, d’à peine dix ans mon ainé, choisis la diplomatie et s’assit au bout de la table.
- Spoiler:
Et voilà notre fameux Findir... Je sais, moi aussi je me dis que faire du mal à un aussi joli garçon est un crime. Mais c'est tellement amusant! (non... elles ne sont pas sadiques du tout les princesses...<.<)
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