Rencontres Aveuglantes [PV Eleï, Isilwë]

Remettant une longue mèche rouge derrière mon oreille, je m’enfonçais un peu plus dans la forêt Lunaire. Depuis que Seregon nous avait déclaré la guerre, je me devais ne nous trouver des alliés le plus tôt possible et sans vraiment le remarquer je m’étais retrouvé en territoire ennemi. Malgré le fait que mon apparence ait changé on pouvait toujours me reconnaitre, ce qui m’attirerait beaucoup d’ennui, donc la forêt convenait parfaitement à un lieu de ballade, même si les elfes lunaires ne sont pas très aimables…

Continuant ma route, j’avisai du coin de l’œil un petit sentier se faufilant entre les arbres et haussant les épaules j’empruntai le chemin. Les arbres était vraiment proche l’un de l’autre, il fallait out le temps esquiver les branches d’arbres et ça mes cheveux l’avait mal compris puisqu’ils s’emmêlaient constamment autour de ces branches et j’avais été obligé de les attacher ! Fort heureusement le chemin me mena à une grande clairière où les oiseaux chantaient gaiement. Ce spectacle m’arracha un petit sourire car il était rare de voir une telle chose à Seregon, quoique le chant des vautours dans le désert c’était presque pareil, non ?

C’est en m’approchant que je remarquai la personne non loin de moi. Assise sur un rocher, vêtu d’une longue robe blanche volant sur la douce brise, accompagné de ses longs cheveux noirs, une jeune femme avait les yeux fermés et semblait apprécier le chant des oiseaux. Ce n’était pas une elfe lunaire car j’avais beau ne pas souvent les fréquenter, j’en avais déjà rencontrer et l’inconnu devant moi ne leur ressemblait pas. Peut-être était-ce un ange ? Mais pourquoi un ange vivrait dans cet endroit maudit ? Oh ! Elle était surement la gardienne de la forêt protégeant les voyageurs des dangers comme…les lapins.

Je me dirigeai vers elle et posai un genou à terre. On devait le respect à une gardienne.


Peut-être qu’elle pourrait m’indiquer comment sortir d’ici sans croiser d’elfes, créatures et lapins…Mais si je posai la question elle verrait peut être cela comme un affront.


En attendant la réponse de l'ange, je regardais a nouveau autour de moi, essayant d'enregistré l'endroit dans ma tête. Derrière moi et un plus loin il y avais une sorte de chaumière, la gardienne devait surement y vivre. Au dessus de nos tête le soleil réussit a perçait entre les épais nuages et son mince rayon vint envelopper la gardienne d'une douce lueur...je ne savais pas que les gardiennes étaient aussi belles.

J’ouvris soudainement les yeux, déranger dans mon sommeil par le piaulement plaintif d’un écureuil. Assise sur une haute branche, je fis pendre une jambe dans le vide et passa ma main dans mes cheveux couleur lune avant de remettre ma capuche qui étais tombé sur ma tête. J’avais passé la nuit réveillé à observer les étoiles et à essayer de comprendre les messages qu’elles m’envoyaient. Diable! Pourquoi étais-je aussi mauvaise en divination lunaire?

Un petit hululement ce fit entendre près de moi et je levai les yeux vers la petite chouette effraie qui me suivait partout. Je luis fis signe que non, elle ne pouvait pas toucher à la petite créature dérangeante. De toute façon, celle-ci s’était déjà enfuie au milieu de la clairière, laissant une jeune elfe jouer dans son pelage.

Je fouillais dans ma besace, m’assurant que le parchemin ensorcelé s’y trouvait toujours et que je n’avais pas brisé une fiole par mégarde.

Je fermais les yeux quelques instants, laissant les murmures de la forêt parvenir jusqu’à mon ouïe fine. Quelqu’un approchait...

« Gardienne, je suis honoré de vous rencontrer, à vrai dire je ne savais pas qu’un ange veiller sur cette forêt. »

Ah, je ne m’étais donc pas trompé de personne. C’était bel et bien cette enfant qu’on surnommait la Gardienne. Au moins, je pourrais délivrer mon message sans avoir besoin de la chercher encore. Je souris. Quel drôle d’ironie, la princesse lunaire délivrant des messages, comme un simple elfe sans histoire.
Je secouai la tête. Non, je ne suis plus celle que j’étais autrefois. J’ai abdiqué...

Je remarquai du mouvement dans la clairière. Je n’avais écouté que d’une oreille distraite la conversation entre les deux elfes. J’attendrais que l’homme soit partit pour...

« Je vous invite également, approchez donc »

Je vis les yeux aveugles de l’enfant elfe tournés vers moi. Elle était douée, très douée...

Je souris et sautai souplement de mon perchoir, pliant légèrement les genoux à la réception. Je marchai d’un pas rapide et souple, mon arc et mon carquois battant mon dos, avant de m’arrêter à quelques mètres des deux autres elfes. Je fis rapidement tombé ma capuche, laissant ma chevelure argenté retombé sur mes épaules. J’inclinai rapidement la tête et dit :

-Je vous remercie pour vôtre hospitalité, Gardienne Eleï. J’avais justement quelque chose pour vous...

Je tournai mon regard vers l’arbre où j’avais passé la nuit et sifflai une longue note. Ma petite chouette me répondit par un sifflement semblable avant de brusquement s’envoler de l’arbre et de venir se poser sur mon bras levé.

Je le fixai dans les yeux avant de me retourner de nouveau vers les deux autres elfes et je continuai :

-Pour vous remerciez, je vous offre le repas...

L’effraie s’envoler soudainement, griffant légèrement au passage mon bras. Je dégainai mon arc, encochait une flèche et la fit partir dans un sifflement, le tout, dans un seul mouvement. Je souris lorsque j’entendis celle-ci se ficher dans la cible que j’avais choisie.

Pendant que mon oiseau de proie plongeait dans les fourrés pour me ramener la proie que j’avais abattue, je fis doucement passer ma main sur ma blessure. Ma paume s’illumina légèrement sous la litanie en ancien elfique que j’avais entonné et la coupure s’effaça peu à peu, jusqu’à disparaitre.

La chouette hulula et déposa la pauvre bête à mes pieds au même moment où je finis de me soigner. J’enlevais la flèche et nettoyait l’embout en pierre lunaire. J’attrapais la fourrure de l’animal et comme je ne tuais jamais par pur plaisir, je dis en language lunaire :

-Que ton esprit soit acceuillie auprès de notre mère lunaire. Faites en sorte que son étoile brille aussi fortement que celles de ses ancêtres...

Je rouvris les yeux et continuai:

-J’espère que vous aimez le lapin... Et pour vous, Gardienne Eleï, j’ai quelques fruits rares que j’ai rapportés de mon précédent voyage...

« Bien sûre, je peux vous y accompagner si vous le souhaitez. Mais vous savez, cette forêt n’est pas aussi dangereuse quand on sait l’écouter. »

Je relevai la tête à l’entente du rire, si beau soit-il, je craignis un instant que la gardienne ne se moque de moi et de mon aversion pour les lapins. Hm, cette forêt pas dangereuse ? Surement grâce à elle, car c’était un endroit maudit. Je me relevai entièrement et attendit patiemment que la gardienne me guide.

« Ne voulez- vous pas vous reposer un instant ? Le thé et encore chaud et tout voyage doit être apprécié avec calme et volupté. »

Elle se retourna vers la chaumière et j’y posai à nouveau mon regard. Je n’avais pas vraiment le temps de me reposer, le conseil de Calion comptait sur moi et moins de temps je passai ici, moins j’vais de chance de me faire repérer, mais avais je le droit de refuser une invitation ? Surtout qu’elle venait de la gardienne.

« J’accepte avec joie un peu de repos dans la mission que le m’a confié. » répondis-je tout en souriant.

Je levai un instant les yeux vers le ciel, qu'elle belle journée qui se profilais a l'horizon!

« Je vous invite également, approchez donc. »

Surpris je regardai dans la même direction, j'aperçus une elfe atterrir avec souplesse sur le sol. Elle s'approcha de nous et restant a distance elle fit tombé sa capuche libérant une longue chevelure argenté. Ah...une elfe de la lune. Elle me paraissait différente de ceux de son espèce.

« Je vous remercie pour vôtre hospitalité, Gardienne Eleï. J’avais justement quelque chose pour vous... »

Je posai mon regard sur la gardienne, ainsi elle se nommait Eleï. L'efle siffla et une chouette la rejoignis, je soupirai mentalement ayant imaginé pendant un court instant qu'un lapin volant lui tenait compagnie...

« Pour vous remerciez, je vous offre le repas... »

Hm, au moins avec le thé j'aurais de quoi manger, car il fallait dire que cela faisait un bon moment que mon ventre était vide. On m'avait bien dit de prendre des provision mais je n'avais pas pensé partir aussi longtemps! Enfin, ce n'était pas de ma faute!

La chouette s'envola, tandis que l'elfe tirai une flèche et se soigna. Même si je trouvais les elfes de la Lune peu aimable j'avais toujours appréciai la magie lunaire.

Je tirai une légère grimace en voyant le lapin mort. Même dans cet état il me paraissait mesquin, prêt a bondir et attaquer...

« Ce n'est pas mon plat préféré, mais je vous remercie... »

Bon ce n'était pas tout, mais maintenant il fallait le manger l'animal. Je regardais autour de moi pour trouver des branches mortes histoire de faire un petit feu.

« Il est rare de voir un elfe de la Lune seul et loin des habitations. Vous êtes différentes des elfes de la Lune... »

A vrai dire cette personne m'intriguais...

« Gardienne, vous avez choisi de vous installé ici, dans cette forêt maudite, mais pourquoi? »

Cela serait peut être vu comme offusquant mais il y avait plein d'autre endroit maudit dans ce monde, alors pourquoi cette forêt? Peut être avait-on décider a sa place...

Je vis l’homme elfe esquissé une grimace à la vue du lapin... Je souris malicieusement. J’étais peut-être perdue dans mes pensées, mais j’avais bien enregistré le fait qu’il avait peur des lapins... Mais non, Esprit lunaire, je ne l’avais pas fait exprès voyons...

-Ce n'est pas mon plat préféré, mais je vous remercie...

Il se mit à regarder frénétiquement autour de lui. Cherchait-il du bois pour le feu? Très probablement.

-Il est rare de voir un elfe de la Lune seul et loin des habitations. Vous êtes différentes des elfes de la Lune...

Différente? Exactement... Je n’avais jamais aimé les secrets des elfes lunaires et je tentais de m’en tenir le plus loin possible. Je voulus lui répondre que je n’étais qu’une simple chasseresse en quête d’aventures, mais je m’abstiens lorsque je l’entendis s’adresser à la Gardienne :

-Gardienne, vous avez choisi de vous installé ici, dans cette forêt maudite, mais pourquoi?

Souvent, on ne choisis pas, on subit, très cher... J’étais l’une des rares personnes dans la communauté lunaire à connaitre son existence, les étrangers étaient fort mal vus.

-Ce n’est pas un choix de ma part…

Pendant ce temps, Eleï s’était approché de la maisonnette et nous fis signe d’approcher.

-Si vous voudriez bien entrer à votre tour.

Je l’a remerciai d’un signe de tête et entra, même si je savais qu’elle ne pouvait voir. Elle disposa trois tasses sur la table accompagnée d’une théière. Tiens... jolie ouvrage.

-Vous pouvez vous en servir si vous le souhaitez.

Je m’approchais et me servit une tasse, humant le parfum du thé. Délicieux. J’en pris une gorgée avant de m’approcher du feu et de demander :

-Je peux l’utiliser? Avant que ce lapin ce gâte...

Je savais qu’elle allait probablement me dire de faire comme chez moi, sur quoi je dépeçai rapidement la carcasse avec ma lame caché dans mes bottes, admirant au même moment les reflets opalescent de la pierre. Une fois que j’eu terminé et que la viande fut dans son ragoût qui mijotait doucement, je retournai autour de la table et termina ma tasse de thé.

Je m’y accoudai et dit, en regardant l’homme de la pièce :

-Vous savez, si je suis loin des miens, c’est simplement par choix. J’en avais plus qu’assez de baigner constamment dans cette aura de mystère qu’ils tentent de faire planer sur nous. Je suis différente des miens et j’en suis assez fière...

J’empoignai mon sac et m’approchai de la gardienne :

-Je sais que vous vous demandiez comment je pouvais connaitre vôtre prénom. Vous savez écouter la nature et si vous vous concentriez suffisamment, vous pourriez, vous aussi entendre le chant des astres. Et elles savent beaucoup de choses...

J’ouvris ma besace et sortit une fiole, enroulé dans un large parchemin pratiquement transparent. J’attrapai la main d’Eleï et lui mit à l’intérieur.

-Lorsque vous serez prête à entendre ce message, faites-moi signe. Je terminerais l’enchantement pour vous... Je crois que l’auteur était quelqu’un de cher à vôtre cœur.

Je retournai mélanger un peu le ragoût et me servit une autre tasse de thé. Je me mis dos au feu et dit :

-Je connais vôtre prénom... Il serait impoli de ne pas dire le mien. Je suis Isilwë Tinùviel.

Puis, mon regard se porta sur l’homme et je remarquai soudainement l’âge de son regard. Mon souffle se coupa... Je venais peut-être de commettre une bourde. Certains elfes âgés ou qui avait peut-être un peu plus de 300 ou 400 ans, connaissait ce nom de famille; il était accordé seulement aux princesses des elfes lunaires.

Spoiler:

C'est vrai que nous n'avions pas forcément le choix d'être là où on était. Pourtant j'avais bien fais un choix qui m'avait mené a Calion, le choix de rejoindre le groupe de réfugié, mourir de froid dans les montagne ou retourner a Seregon pour me faire tuer. Hm, cela ressemblais plus a un ultimatum qu'a un choix, mais je ne regrettais rien.
J'entrai a mon tour dans la chaumière et regardai la gardienne poser trois tasse et une théière sur la table.



J'attendis que l'elfe ne se serve pour ensuite me versait une tasse. Une fois cela fais, je posai mon regard sur la tasse de la gardienne hésitant un instant a la servir, haussant les épaules, je fit couler le liquide chaud dans sa tasse, comme cela au moins je savais qu'elle n'allait pas risquer de se brûler ou d'en mettre a côté ou quoi que se soit de ce genre.


Du coin de l'oeil je l'observais préparé le lapin avant de reposer mon regard sur la table. Un petit écureuil avait décider d'y élire domicile et il me semblait qu'il était l'écureuil de tout a l'heure. Je tendis la main pour lui grattouiller la tête, l'animal eut un petit geste de recul avant de venir sentir le bout de mes doigts. Il y avait peu d'écureuil là où je vivais maintenant, il y avait surtout des oiseaux, quelques petits félins et chevreuil. Il fallait descendre dans la vallée pour espérait croiser un écureuil.


Portant la tasse a mes lèvres, je bu une gorgée tout en observant vaguement l'échange entre l'elfe et la gardienne. A la vue du parchemins quelques questions me trottèrent dans la tête, puis faisant le geste de chasser une mouche j'ignorai mes interrogations.


Le message? Celui de la forêt? Hm, j'aimerai bien qu'on m'explique comment on pouvait entendre une forêt parler. Peut être était-ce parce que je ne m'intéressais peu a la forêt...oui surement.


Oh, ainsi cette elfe était une princesse. Une princesse qui avait abdiquer d’après ce que j'avais compris. Intéressant. Je senti le regard de la princesse se posai sur moi, peut être pensait-elle avoir dit une bêtise ou que j'allais partir le crier sur tout les toits. Fermant les yeux, je bu une nouvelle gorgé, mes lèvres s'étirant en un fin sourire, qu'elle soit rassuré personne ne saurait que la princesse des elfes de la lune avait abandonné son trône.


Je fis s'enrouler une de mes longues mèches écarlates autour de mon doigt et tout en jouant avec je finis ma tasse de thé. Reposant la tasse sur la table, j'eu a nouveau un sourire.


Aucune chance qu'elles aient entendu parler de moi, ou sinon seulement en tant que mage de Calion, donc vraiment aucune chance qu'elles sachent qu'on m'avait accusé de traîtrise. J'eu un petit sursaut en sentant l'écureuil grimpait le long de mon bras, je l'avais pas venue venir celui là, je l'ignorai tandis qu'il essayer de grignoter ma boucle d'oreille.


Mon regard se posa sur le parchemin que la gardienne avait toujours en main.

-Le mystère et le secret sont pour eux une façon de se protéger des guerres. Comment pouvons nous attaqué un ennemi invisible? Vous avez fait un choix assez courageux je dois dire.

Il avait bel et bien raison sur un point, mais ne connaissais pas tout les détails, moi si.

Je le vis boire doucement à sa tasse en souriant. Il n’allait probablement pas dire à tous que j’avais désertés, mais je venais tout de même de commettre une bévue. C’était le genre d’information qui valait son pesant d’or. Tant que je ne lui disais pas que j’avais une petite sœur, en cavale elle aussi.

-Nous formons un groupe un peu spécial, vous ne trouvez pas?

Peut-être cela n’aurait pas été le mot que j’aurais employé, mais il avait effectivement raison.

-Hm, je présume que je dois me présenter, je ne veux pas passer pour une personne malpolie. Je suis Rauros.

J’inclinai légèrement la tête, le mage de Calion, c’était un honneur. Je souris devant le petit écureuil qui semblait vouloir élire le bras du mage comme son nouveau domicile. J’entendis un faible hululement à l’extérieur. Ma petite chouette effraie, Lessien, ne semblait pas apprécier de rester à l’extérieur. Mais
la connaissant, je savais que dès qu’elle rentrerait, elle fonderait sur le pauvre petit animal à fourrure qui grignotait allègrement une boucle d’oreille du mage.

-À quoi cela sert-il?

Je remarquai qu’il fixait le parchemin. Je souris, dès que la gardienne se déciderait, il saurait. J’entendis le faible chuintement du papier qui se froissait entre les mains de l’aveugle.

-Je suis prête, si vous voulez bien demoiselle Isilwë. À jamais...

Je soupirais et attrapais les mains d’Eleï. Je murmurai :

-Cessez de trembler. J’ai connu cette personne, avant même vôtre naissance. S’il a dû quitter la sylve lunaire, c’est à cause d’une vieille coutume de mon peuple...

J’inspirai et continua :

-Lorsque l’esprit d’une personne proche de nous retourne parmi les étoiles, nous devons nous exiler et revenir une fois notre peine tarit. J’ai croisé cette personne alors qu’il revenait de son voyage, grandement blessé. J’ai essayé de le soigner, mais je n’ai rien pu faire, malgré ma magie. Il m’a donné ce message à vôtre intention avant d’être rappeler auprès de notre Mère céleste.

Je sortis la fiole du parchemin et le prit doucement d’entre ses mains, le déroulant sur la table. Il était vierge, dû moins en apparence. J’en versais un peu de poudre couleur or sur le fin papier, avant d’en mettre un peu sur mes mains.

-Je vais appliquez ce mélange sur vos tempes... Vous entendrez une voix dans vôtre tête et le message vous sera livrez par celle-ci. Vous serez la seule à l’entendre.

Je m’exécutai et une fois fait, je me tournais vers Rauros, le processus prendrai encore quelques minutes.

-Il s’agit d’un sort qui habituellement est réservé à l’envoie de message confidentiels. C’est assez complexe, mais pour résumer, les poudres appliqués sur le parchemin et sur celui qui reçoit le message doivent être exactement les mêmes, sinon l’esprit de ce dernier se consumera et il sombrera dans la folie.

Je tournai légèrement la tête vers la gardienne qui semblait être toujours aussi absorbé par la lettre et me regardais de nouveau le mage :

-Pour ce qui a trait aux secrets de mon peuple,Seigneur Rauros, vous avez bel et bien raison. Nous nous protégeons des guerres en agissant ainsi. Par contre, la raison de ces actes semble être tombée dans l’oubli...

Je me servis une autre tasse de thé et continua :

-Si nous venions à disparaitre, l’ancienne culture des elfes disparaitrait avec nous. Nous en sommes les derniers gardiens, les seuls qui se rappelons encore de l’Âge d’or que notre civilisation avait connu. C’est un savoir qui ne doit pas être oublié. Et puis, il y a le Pacte...

Je soupirai et fixai mon reflet dans ma tasse :

-Cette vieille entente entre nous et les autres races elfiques. Celle qui nous procure l’immunité sur leurs territoires respectifs. Nous sommes des guérisseurs et la recherche des diverses plantes ne peut pas ce faire simplement dans notre royaume. Et les miens ont trop peur de perdre ce droit qui leur est accordé s’ils s’engagent dans cette guerre stupide...

Je sentis que la Gardienne se détachait peu à peu de l’état de transe dans laquelle se sort l’avait placé et doucement, je me mis à chanter une vieille complainte qu’on m’avait apprise enfant, une de celle qui avait été écrite pendant les jours sombres et qui racontait des événements du passé :

-Ai ! laurië lantar lassi súrinen,
yéni únótimë ve rámar aldaron !
Yéni ve lintë yuldar avánier
mi oromardi lissë-miruvóreva
Andúnë pella, Vardo tellumar
nu luini yassen tintilar i eleni
ómaryo airetári-lírinen.

Sí man i yulma nin enquantuva ?

An sí Tintallë Varda Oiolossëo
ve fanyar máryat Elentári ortanë
ar ilyë tier undulávë lumbulë
ar sindanóriello caita mornië
i falmalinnar imbë met, ar hísië
untúpa Calaciryo míri oialë.
Sí vanwa ná, Rómello vanwa, Valimar !

Namárië ! Nai hiruvalyë Valimar !
Nai elyë hiruva ! Namárië !

Je soupirai à la fin de la chanson. Valimar était l’ancienne cité des elfes lunaires, un endroit que mon peuple avait du quitté à l’aube de l’ancienne guerre. Je sortis de mes pensées et je fouillais dans ma besace, sortant un fruit à la chair cuivrée. Je le posai dans les mains de la gardienne qui semblait encore un peu secoué et murmurai :

-Mangez, cela vous fera du bien. On dit que ce fruit soulage les peines de l’âme...

J’ignorais si cela était vrai, mais je lui souris tout de même.

Spoiler:

Oh...ma curiosité allait être satisfaite bien plus tôt que je ne le pensé. L'elfe de la lune soupira puis alla prendre les mains de la gardienne et lui murmura quelque chose. D'une main je repoussai l'écureuil qui ne semblait pas comprendre que les bijoux ne se mangeait pas. Celui outré grimpa le long de mon bras et s'attaqua a l'autre oreille...

Isilwë sorti la fiole qui était dans le parchemin avant de verser la poudre doré sur ses mains ainsi que sur le parchemin vierge.

-Il s’agit d’un sort qui habituellement est réservé à l’envoie de message confidentiels. C’est assez complexe, mais pour résumer, les poudres appliqués sur le parchemin et sur celui qui reçoit le message doivent être exactement les mêmes, sinon l’esprit de ce dernier se consumera et il sombrera dans la folie.

Sombrer dans la folie? Cela était un risque a prendre.


Hm surement pour cela qu'elle avait fuit son peuple. Je souris, j'avais toujours raison même quand j'avais tort, mais ce n'était pas de ma faute si j'étais un entêté.


C'est vrai que de nos jour les elfes sont plus préoccuper par la guerre qu'autre chose. C'était une liberté sacré de pouvoir voyager de royaume en royaume sans rien craindre, même les mages solitaires devaient faire attention. De plus éviter la guerre préserverait le peuple de cette horreur. J'aurais bien voulu que Calion ne se retrouve pas mêlait a cette guerre mais comment fuir une guerre qui nous ait déclaré?


Je relevai les yeux, je m'étais perdue dans mes pensées et n'avais pas remarquer que le rituel semblais être fini. Je me demandais bien qu'elle était la traduction de cette chanson. Je n'vais jamais essayer de suivre les cours de langue qu'on donnait au palais lors de notre entrainement.


Posant ma tête contre la vitre je jetai un petit coup d'oeil dehors, le temps semblait se couvrir...normale a Seregon!

- C'est une jolie chanson même si je n'ai pas compris un mot.

Je tournai mon regard vers le mage et inclinai la tête, pour le remercier, cachant difficilement mon sourire. Normal qu’il n’y a rien compris, c’est de l’elfique lunaire...

Eleï s’approcha des flammes et le petit écureuil grimpa le long de son épaule. Elle se tourna vers le mage, en lui tendant un petit objet qui brillait dans sa paume ouverte.

- Il semble que ceci soit à vous. Veuillez le pardonner je vous prie, il aime s’amuser.

Je ris un peu et me dirigea à mon tour vers le feu pour mélanger le ragoût qui avait pratiquement terminé de cuire.

Je levai la tête vers le plafond, lorsque j’entendis les gouttes de pluie qui se mirent à se fracasser sur le toit.

Je me relevai d’un bond, un poignard sortit de ma botte, lorsque j’entendis un drôle de son provenant de la fenêtre. Je soupirai lorsque je vis une masse de plume blanche et brune contre celle-ci. Je remis mon poignard dans ma botte et lorsque j’ouvris le volet, ma petite chouette effraie s’engouffra en même temps qu’une rafale de vent et de pluie, et alla s’écraser sur la table.

Je remarquai certaines de ses rémiges étaient étrangement retournés et une tâche rougeâtre commençait à s’étendre sur l’une des ses ailes. Elle hérissa ses plumes et sembla se gonfler comme un ballon lorsque je m’approchai d’elle.

-Chut, Fanya... Du calme.

Il était impossible qu’elle se soit tout simplement fait prendre par la tempête qui venait soudainement d’éclater, comme elles le faisaient si souvent à Seregon. Elle poussa un hululement plaintif lorsque je posai ma main sur sa tête. Cette dernière s’illumina doucement et j’inspectais rapidement la chouette, refermant rapidement la plaie, heureusement superficielle, de son aile.

Lorsque j’eu terminé de la soigner, je remarquais de longs fils blancs accrocher à ses serres. Je les attrapai entre mes doigts. Je me retournai vers les deux occupants de la pièce, sans vraiment les voir.

Je m’assis sur l’une des chaises, passant ma main dans mes cheveux avec un air lasse. Je levai les yeux vers le mage de Calion et dit :

-Vous pouvez vous servir si vous avez faim, Seigneur Rauros. Le ragoût doit être cuit à présent...

Je bougeai rapidement ma main qui n’était pas occupé, coupant court à l’envol de la chouette.

-Je t’ai dit non, tout à l’heure. Il ne sera pas ton dîner...

Elle agita ses ailes nouvellement guéri en signe de mécontentement et s’envola vers l’une des poutres du plafond, se fondant avec l’ombre du plafond. Je mis mon coude sur la table et j’y appuyai ma tête qui s’était soudainement faite lourde. Je fixai les cheveux dans mon poing. Un étrange sentiment de danger s’emparait de mon être entier et je n’aimai vraiment pas ça. Je murmurai :

-Míriel... Dans quelle situation inextricable vas-tu encore te mettre?

Spoiler:

Je souris, a son ton j’eu l’impression qu’elle penser que j’allais m’attaquer à ce pauvre petit écureuil.


Du coin de l’œil j’observais ensuite l’elfe lunaire récupéré sa chouette blessé. Tiens ? Peut-être qu’elle s’était faite attaqué par un autre animale, un lapin surement ces créature étaient perfides ! La chouette ne fus pas blesser longtemps, Isilwë la soigna rapidement avant de prendre entre ces mains les fils pendant de la patte de sa chouette.


Hm ? Ah oui le ragout. Alors que je me levai pour aller me servir je me retournais vers les deux elfes pour je ne sais quel raison et crut avoir un arrêt cardiaque. Sur le rebord de la fenêtre contre laquelle j’étais assis se trouver un lapin…Était-il venu venger son ami ? Non celui-là tremblait et tournant sa tête vers moi je remarquais qu’il était blessé au niveau de l’œil. J’avais beau ne pas aimer ces fichu créature, je ne pouvais pas supporter de voir un animal souffrir alors je me dirigeais vers la fenêtre pour faire entrer le lapin, peut être que l’elfe lunaire le soignerai et il pourrait retourner à sa vie maléfique de petit lapin. Je devais être bien pathétique à trembler tout en ouvrant la fenêtre ! Une fois ouverte, le vent s’engouffra dans la maisonnette et mettant une main sur mon front pour ne pas avoir les cheveux dans les yeux je tentais vaguement d’attraper la bestiole.

Un mouvement furtif entre les arbres attira mon attention, peu après une flèche vola dans le ciel se figeant dans le lapin…non mais sérieusement j’avais ouvert la fenêtre pour rien maintenant ! L’animal sembla tomber raid mort oui bon je n’allais pas vérifier non plus ! Une deuxième flèche traversa le ciel et fermant prestement la fenêtre je regardais d’autre se diriger vers moi. Peut-être que c’était moi qui était visé mais qu’à cause du vent le lapin avait pris la flèche. En même temps qu’elle idée de tirer des flèches dans une tempête ?

Spoiler: